Grève des personnels d’Escota de Vinci Autoroutes

Le préavis de Grève :

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Compte rendu de la Grève

1er jour de grève :

Des actions ont été menées sur quatre péages, la Barque, la Ciotat, Nice Saint Isidore et Fréjus. Petit rassemblement sur Fréjus de 25 salariés, pour la majorité Cégétistes bien sûr. En matinée nous avons mis la musique à fond avec la sono prêtée par l’Ul de Draguignan.  Nous avons déjeuné ensemble, déjeuner offert par la CGT Escota et avons partagé nos expériences du mal être au travail chez Vinci autoroutes. Nos couleurs rouges de colère étaient bien visibles sur le parking clientèle, les drapeaux de la CGT ont flotté sur les abords du péage de Fréjus, et ça c’est déjà une victoire en soi. L’encadrement de Vinci engagé pour l’occasion, pour remplacer le personnel en grève dans les gares, n’a pas manqué  de nous prendre en photo (genre, on vous surveille vous êtes fichés). On s’en balance, quand on est à la CGT on est déjà fiché. Nous avons décidé pour les plus irréductibles vers 11h de prendre la direction de Nice où là au portable on nous annonçait que ça « chauffait dur ». Direction les voitures et tout le long sur la route, à chaque péage que nous traversions, concert de klaxons et les drapeaux de la CGT qui claquent au vent sur le territoire de Vinci la multinationale pourfendeuse d’emplois.

Sur Nice les Varois rouges ont débarqué sur le péage avec toujours la sono à fond portée à bout de bras. « Motivé ! Motivé ! chantait Zebda » Entrée remarquée, le matin des fumigènes aux abords du péage avaient été lancés, les grévistes étaient déjà bien chauds. Les cadres sur le lieu ne pouvant assumer le rôle de remplaçants, les barrières en pannes et bloquées nous ont permis de pouvoir faire passer gratuitement dans une voie la clientèle. Avec le micro de la sono, nous avons pu interpeller les salariés présents ainsi que la clientèle. Le matin, présence d’une centaine de courageux. Klaxons des clients pour nous encourager et dire « merci », des sourires sur tous les visages, la contestation réveille la bonne humeur ! Le secrétaire général CGT harcelé par les appels téléphoniques de la direction ! Alors on s’en fout de la contestation chez Vinci ? Eh bien il faut croire que quand la CGT se bouge, y a du souci chez Vinci !  Repas sandwich pris en commun, la CGT Escota régale, le mot solidarité, se fait entendre, ras-le-bol, mal au travail. L’après-midi bis repetita, la voix des rouges et la sono de l’Ul n’en peuvent plus, on plie bagages direction la voiture. Chemin du retour, drapeaux au vent et klaxons à tue-tête ! Le bitume est à nous !

2eme jour de grève :

Nouvelle entrée remarquée des Varois rouges sur le parking d’entrepôt des véhicules des ateliers et de la sécurité Escota, lieu de rassemblement du jour. On débarque avec la sono sur le dos, ça chante et ça danse, la contestation c’est nous ! La revendication c’est nous ! La solidarité c’est nous !

Des syndiqués d’autres OS débarquent, alors que leurs syndicats ne sont déjà plus dans la grève, ils nous suivent ! Ils ne comprennent pas pourquoi nous sommes les seuls à avoir déposé un préavis sur trois jours. C’est reparti, toute la matinée, nous avons profité des voies où les barrières ne pouvaient être réparées, pas de salariés pour le faire pas de réparation possible. Musique à fond dans le péage, slogans revendicatifs appels aux clients pour qu’ils passent dans les voies où il est impossible de payer, klaxons des routiers, klaxons des clients passant gratuitement ! Allez-y les touristes, on salue les drapeaux de la CGT, aujourd’hui le péage est rouge ! Un cadre Vinci se ramène et traverse les voies pour tenter de remettre une barrière en action. Alors, gigantesque, l’huissier intervient et déclare au cadre que si les grévistes n’ont pas le droit de toucher aux barrières lui non plus, circulez il n’y a rien à voir !

Au micro je demande aux salariés un banc pour l’huissier, trois fois repris, l’huissier est salué par les grévistes, c’est l’arroseur Vinci arrosé !

Lors de ces deux journées, nous avons eu la visite des patrouilleurs de la sécurité, sur leurs fourgons et sur leurs chasubles était inscrit courageusement : Salariés réquisitionnés mais en Grève ! La CGT !

Toute la matinée, il y a eu de la gratuité chez Vinci, sans toucher le matériel, les pannes se déclarent toutes seules, et oui, les métiers ne se remplacent pas au pied levé ! Allez, on rentre à la maison, le taf est fait, repos bien mérité, je n’ai plus de voix……..

Rendez-vous le mardi 7 avec la direction, qui ne veux pas parler aux médias, et qui balance des propositions bidons en promettant  sur ce qui est déjà acquis. Nous ne voulons pas que les problèmes soient étudiés, nous voulons qu’ils soient réglés !!

Philippe

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Toutes les photos de ce mouvement de grève sur : cgtescota.com

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